L’Italie se trouve actuellement face à une situation financière tendue. Elle a annoncé
un déficit budgétaire qui dépasse les attentes initiales. En conséquence, l’écart de
rendement, ou “spread”, avec les obligations allemandes s’est accru. C’est un signal
d’alerte pour les investisseurs concernant la zone euro, car cet écart montre les
inquiétudes relatives à la capacité d’un pays à gérer sa dette, en particulier par
rapport à l’Allemagne, pilier économique de la région.
Cependant, l’Italie reste optimiste quant à sa situation. Même si sa dette publique est
colossale, étant la deuxième après la Grèce en termes de pourcentage du PIB, les
projections indiquent une stabilisation à 140% du PIB d’ici 2026. L’augmentation du
déficit pour 2023, fixé à 5,3% du PIB, est attribuée à un crédit d’impôt pour le secteur
du logement.
En ce qui concerne le rendement de la dette italienne sur dix ans, il s’est élevé à
4,96%. Des facteurs tels que l’inflation et la montée des prix du pétrole, ainsi que
l’augmentation des taux directeurs, influencent cette situation. Comparativement à
l’époque pré-Covid, où les taux étaient presque nuls, une hausse d’environ 4% induit
des intérêts supplémentaires considérables. Pour mettre cela en perspective, cela
signifie environ 28 milliards d’euros de plus à rembourser annuellement sur une base
de 2 000 milliards d’euros de PIB.
Les taux d’intérêt en hausse constituent un défi pour plusieurs nations endettées.
Alors que précédemment, avec des taux quasi nuls, emprunter était économique, la
situation actuelle rend le service de la dette plus coûteux, ce qui accentue les
tensions sur le budget national. Des situations similaires se manifestent pour les
dettes du Royaume-Uni et de la France.
Le rendement de la dette italienne a progressé plus vite que les autres
dernièrement.

Le FMI et la Banque mondiale

Post Seconde Guerre mondiale, le dollar est devenu la monnaie dominante, et deux
institutions ont été créées : le FMI et la Banque mondiale. De 1944 à 1970, le FMI
surveillait les taux de change par rapport au dollar. Aujourd’hui, son rôle s’étend à la
prévention des crises financières, offrant un soutien aux pays en difficulté. Le FMI
tire ses ressources d’un pot commun constitué par les contributions de ses 189 pays
membres.
Quant à la Banque mondiale, créée initialement pour aider à la reconstruction post-
guerre de l’Europe, elle vise désormais à soutenir les pays en développement, avec
une vision d’éradication de la pauvreté. Composée de 189 États membres, elle
fonctionne comme une coopérative où chaque État est un actionnaire.
Lors de la crise financière de 2009, la Grèce a fait face à de sérieux enjeux
financiers. En réponse, le FMI, en collaboration avec l’Union européenne, a mis en
place un programme de prêt majeur, assorti de conditions strictes de réformes
économiques. Par ailleurs, bien que la Banque mondiale n’ait pas été au cœur de
l’intervention, elle a le potentiel d’offrir une expertise technique et de financer des
projets pour stimuler l’économie, la croissance et le développement à long terme.